Vaste sujet que celui des capteurs ! Et combien intéressant ! Domaine côtoyé à notre insu depuis notre enfance pour être présent dans notre environnement. Les leçons de sciences naturelles nous apprenaient comment les abeilles se déplaçaient et communiquaient entre elles, ainsi d’ailleurs que tout un monde animal entouré de mystère.
Le mot n’était pas prononcé mais le capteur était là. La chauve-souris qui, le soir en été, nous intrigue par son vol désordonné pour retrouver la porte d’entrée de son domicile quelque part, près de la fenêtre ou au-dessus de la porte. Un cédérom suspendu près de l’orifice repéré et voilà les réflexions des ondes sur la surface qui perturbent le système de détection permettant au mammifère volant de voir de nuit.
L’étude du capteur est une occasion de relier la physique aux réalités de notre environnement, voire de les marier. C’est ce qui fait son intérêt. J’ai donc accepté d’assurer cette conférence, pratiquement au pied levé, sollicité par le collègue partant en mission à l’étranger. Il avait pris soin de déposer sur mon bureau le livre très complet et remarquable de Joseph Carr. L’ouvrage des Techniques de l’ingénieur, emprunté à la bibliothèque de l’institut, a été aussi le bienvenu et tous deux ont bien rempli leur office en la circonstance : une conférence de sensibilisation au problème des capteurs et une synthèse dans une forme succincte, aux élèves-ingénieurs de troisième année de l’Institut national des télécommunications (mai 1994).
Aujourd’hui, quelque vingt années plus tard, je retrouve mes documents, remis en forme, mais en deux parties : les principes du capteur et quelques applications classiques.