« La théorie des communications, c'est-à-dire les relations qui existent entre la largeur de bande d'une voie de communication, le genre de signaux transmis sur cette voie et le rapport signal sur bruit à l'entrée et à la sortie des récepteurs. Une théorie due à Shanonn appelée à rendre de grands services dans l'étude de nouveaux systèmes et la comparaison de systèmes existants. » Enseigne de Vaisseau Pierre Aigrain (Springer, 1949)
Notre société contemporaine est une société de l'information et de la communication. Une révolution technologique pour le jeune ingénieur des premiers travaux aboutissant à la construction du premier central électronique E10 dans les années 1970.
Le passage de la commutation dite spatiale à la commutation dite temporelle, ce fruit d'une collaboration étroite entre notre industrie et le CNET, le centre de recherches de la direction générale des Télécommunications.
Ces premiers bits téléphoniques ont engendré les milliards de bits toutes origines de l'internet. Une véritable démocratisation technologique.
Qu'est-ce que la communication numérique ? C'est l'utilisation du web pour la diffusion et le partage d'informations. Réponse la plus fréquente. Mais ce qui nous intéresse ici, c'est la théorie et l'aspect physique du signal émis, transmis et reçu, qu'il soit de nature analogique ou de sa nature numérique.
En communication analogique, l'information à transmettre est une grandeur physique concrète, (tandis que l'information numérique est constituée d'une suite de symboles abstraits) par exemple le signal électrique en provenance d'un microphone.
Pour transmettre ces signaux, on utilise une technique de modulation, les modulations les plus répandues étant les modulations d'amplitude double-bande, les modulations à bande réduite, la modulation de fréquence. Leur étude permet d'en comparer les performances selon des critères précis : largeur de bande utile, complexité de mise en œuvre, comportement en présence de bruit.
En communications numériques, on étudie la mise en forme du signal en symbole (aspect temporel et codage), le débit, la rapidité de modulation (train d'impulsions), la représentation fréquentielle (ou spectrale), la densité d'énergie. On établit les règles pour une meilleure transmission possible (interférences entre symboles) et les méthodes de calcul d'erreur (taux d'erreur) permettant d'établir les conditions d'une meilleure réception (décision de détection). On compare enfin les différentes techniques de codage.