La propagation ionosphérique diffère de la propagation classique des ondes au sol en ceci que les ondes radio terrestres ne sont ni réfléchies ni réfractées par l’atmosphère. Ces réflexions et réfractions (tel un problème d’optique géométrique) sont liées à l’état d’ionisation du milieu (plasma) rencontré en haute atmosphère (de 60 à 800 km d’altitude). La rotondité de la terre est exploitée, ce qui autorise des communications dites transhorizon entre deux points de la surface du globe, sans exclure des rebonds sur la surface terrestre.
L’ionisation, fonction de l’activité des rayonnements solaire et cosmique doit être prise en compte dans la propagation des ondes électromagnétiques. La surface réflexive de l’ionosphère n’est donc pas fixe et ondule comme le ferait la surface
d’un océan. La répartition des couches d’indices différents (A, B, C, D, E, F) doit être connue, caractéristiques établies par sondage selon une technique qui s’apparente à celles du radar.
Du fait de ces contraintes, la propagation ionosphérique ne présentait pas d’intérêt pour les services commerciaux. L’exploitation de ce type de propagation peut être attribuée aux radioamateurs vers les années 1920. C’est en 1924 que Guglielmo Marconi signe un contrat avec la General Post Office afin d’installer des circuits de télégraphie à ondes courtes et sans fil depuis Londres jusqu’à l’Australie, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Canada.
Malgré l’évolution que l’on sait des télécommunications, la propagation des ondes ionosphérique continue de susciter, dans certains cas précis, de l’intérêt.
Conférences à l’Université polytechnique de Bucarest (année 1996-1997). Module d’enseignement francophone des télécommunications. Projet communautaire Tempus (pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est) avec le soutien de l’ambassade de France en Roumanie.